LE CONTEXTE
Ne pas manger trop gras, trop sucré, trop salé, manger 5 fruits et légumes par jour, manger
bio, local, de saison, ne pas manger trop de viande, ni entre les repas,
tout en faisant attention au suremballage alimentaire et au gaspillage...
Les questions liées à l'alimentation prennent souvent
la forme d'injonctions parfois difficiles à vivre pour tout un chacun.
Respecter ces mises en garde semble inconciliable avec une vie
quotidienne rythmée par le travail, les déplacements, les enfants... Nous avons souvent l'impression de "mal faire". Bien que les choix alternatifs soient complexes, il existe des solutions à intégrer dans nos vies quotidiennes.
UN MOT À CONNAÎTRE : LOCAVORE
Les locavores sont des consommateurs de produits locaux. Ils sont motivés par des raisons liées à l'économie (circuits courts et valorisation de
l'agriculture paysanne), à l'environnement (émissions de carbone) ou à la santé (produits frais et de saison).
Ce terme a été
inventé par la cuisinière américaine Jessica Prentice à l'occasion de la
journée mondiale de l'environnement de 2005 à San Francisco. À cette
occasion, elle a proposé aux résidents locaux d'essayer de consommer des
aliments produits à l'intérieur d'un rayon de 160 km. Cet adjectif est
entré dans l'édition 2010 du Larousse.
Sur toutes les
actions que nous mettons en œuvre, nous avons à cœur d'être nous aussi
des locavores en proposant à nos participants des produits locaux, de
saison et bio, dans la mesure du possible.
QUE FONT LES CPIE DES HAUTS-DE-FRANCE ?
C'est dans l'état d'esprit "l'essayer, c'est
l'adopter" que les CPIE ont choisi de développer des actions sur le
thème de l'alimentation. Ce sujet soulève des passions car il interroge directement nos modes de vie et nos choix de consommateurs, mais aussi nos représentations, notre culture et notre histoire individuelle.
Convaincus
que la sensibilisation des publics passe par la pratique et la mise en
œuvre concrète des changements, nous avons choisi d'intervenir sur ces
questions en proposant des mises en situation susceptibles de
démontrer que, s'alimenter sainement, localement, de saison et sans
gaspiller ne coûte pas plus cher, ne demande pas tellement d'effort,
n'est pas une douce utopie inaccessible. C'est possible au quotidien, à conditions d'avoir quelques outils pour démarrer.
Mais ces outils, quels sont-ils ?
-
Le dispositif "Un fruit pour la récré" à destination des scolaires pour
initier les enfants au plaisir de la consommation de fruits, tout en
leur faisant découvrir les différentes variétés locales, leur
saisonnalité et leurs modes de production afin de leur donner de bonnes
habitudes alimentaires.
- Les ateliers santé-environnement portant
sur le thème de l'alimentation à destination des assistantes
maternelles, mais aussi du grand public.
- Des ateliers pratiques tout public autour du gaspillage alimentaire.
"L'État, les collectivités territoriales et les établissements publics, incluent dans la composition des repas servis dans les restaurants collectifs dont ils ont la charge un volume de 40% de produits (...) provenant d'approvisionnements en circuits courts ou répondant à des critères de développement durable, notamment la saisonnalité des produits et de 20% de produits issus de l'agriculture biologique ou de surfaces agricoles en conversion".
30 kg / personne
C'est le poids de nourriture consommable jeté en France chaque année, dont 7 kg d'aliments encore sous emballage !