LE CONTEXTE
Les Hauts-de-France sont confrontés à une diversité de risques naturels
(inondations, coulées de boue, mouvements de terrain, tempêtes,
submersions marines...) et technologiques (transport de matières
dangereuses, risque industriel et nucléaire, rupture de barrage ou
de digues…).
Pour
diminuer la fréquence et les conséquences de ces risques, l'État
et les collectivités disposent d'une multitude d'outils tels que le
PPR (Plan de Prévention des Risques), le PCS (Plan Communal de
Sauvegarde), le PAPI (Plan d'Action et de Prévention des
Inondations) ou encore le DICRIM (Dossier d'Information Communal sur
les Risques Majeurs). Cette liste est austère, incompréhensible,
complexe et ne donne guère envie au grand public de s'intéresser à
ce sujet, c'est bien là le problème.
Et
c'est la raison pour laquelle les CPIE des Hauts-de-France ont décidé
depuis 2005 de promouvoir et de renforcer l'information préventive.
Notre objectif est de vulgariser ces notions complexes pour
(ré)apprendre aux sociétés à vivre sereinement avec les risques
qui les entourent, sans dramatiser, mais sans nier la réalité non
plus.
Nous
souhaitons améliorer le niveau de préparation des territoires et la
capacité d'anticipation des citoyens pour que chacun, à son niveau,
puisse devenir acteur de la prévention.
UN MOT À CONNAÎTRE : RÉSILIENCE
À l'origine, la résilience
désigne la propriété physique de certains matériaux, aptes à
retrouver leur état d'origine à la suite d'un choc ou d'une
pression continue. Ces matériaux-là sont dits résilients.
Par
la suite, ce terme a été largement repris par les sciences
humaines. Ainsi, des économistes comme Gilles Paquet évoquent des
systèmes économiques résilients
pour désigner la capacité intrinsèque des entreprises, des
organisations et des communautés à retrouver un état d'équilibre.
Le pédopsychiatre Boris Cyrulnik a largement contribué à la
notoriété de cette notion. Pour lui, l'être humain est résilient
s'il est en capacité de surmonter un traumatisme psychologique et de
continuer à vivre. Les sciences du territoire n'ont rien inventé,
elles aussi parlent de résilience pour désigner la capacité d'un
milieu ou d'une société à surmonter une catastrophe et à se
remettre sur pied.
Pour
diminuer les conséquences des risques, nous devons renforcer notre
résilience. Autrement dit, une vulnérabilité élevée peut-être
compensée par une résilience élevée. La rapidité et la qualité
du retour à la normale à la suite d'une catastrophe sont
étroitement liés à notre niveau de préparation et d'anticipation.
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de définitions sur Prim.Net
QUE FONT LES CPIE DES HAUTS-DE-FRANCE ?
Pour
répondre à cet enjeu nous avons mis au point un programme d'actions
adapté à des publics très hétérogènes. Notre volonté est
d'aborder la question des risques sous un angle qui soit tout sauf
technique et réglementaire. Notre approche est sociétale,
historique, pédagogique, artistique et parfois ludique car nous
sommes convaincus que c'est un moyen efficace de toucher des publics
variés et peu sensibilisés.
Nous
proposons régulièrement, tout au long de l'année, les actions
suivantes :
- Des sorties-découverte pour visiter des sites
industriels, s'initier à la lecture de paysage...
- Des
cafés-débat pour passer un moment convivial autour d'un thème
insolite (habiter sur l'eau...)
- Des cinés-débat pour mieux
comprendre la notion de risque avec des films-catastrophe
- Des
demi-journées thématiques pour approfondir un thème spécifique
-
Une journée de formation complète pour mieux connaître les leviers
d'actions
- Une pièce de théâtre "Les pieds dans l'eau"
pour parler
- Une Newsletter gratuite sur les risques majeurs en
lien avec l'actualité nationale et locale
Ces
actions sont complétées par des outils pédagogiques :
- Livret
"Paroles d'inondations" disponible gratuitement
-
Topo-guide "Sur les traces des inondations" disponible
gratuitement
- Vidéo "Paroles d'inondation" disponible
gratuitement
- Jeu de rôle "Inond'Action" pour
réfléchir aux moyens de prévention et de gestion de crise
-
Maquette "Pédag'Eau" pour visualiser le fonctionnement
d'un bassin-versant
La loi risques du 30 juillet
2003 dite "Loi Bachelot" relative à la prévention des risques technologiques et naturels et
à la réparation des dommages
a modifié en profondeur les rapports que les sociétés
entretenaient jusqu'ici avec les risques.
Voici les quatre points les
plus marquants de cette loi :
- L’obligation d’informer les
riverains
- La sensibilisation des salariés et des
sous-traitants
- La maîtrise de l’urbanisation par la
définition de zones à risques
- La reconnaissance de la notion
de risques technologique
3200
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